Titre d’un roman (paru en 1935) de Jean Giono, écrivain et cinéaste français (1895-1970)
Sur le rude plateau provençal de Grémone, quelques hommes peinent tristement sur leurs terres, chacun de leur côté. Ils comprendront le message de joie et d'espérance que leur apporte le sage Bobi, vagabond au cœur généreux, et, malgré les difficultés de l'existence, la joie renaîtra sur le plateau.
« Que ma joie demeure » est un hymne à la vie, un chant merveilleux en l'honneur de la nature, des hommes et des animaux.
Un point avant de commencer…
L’émotion authentique est fonctionnelle, elle correspond à l’évènement et elle permet d’y réagir. La personne se sent alors en accord avec elle-même et les autres peuvent la comprendre.
Au contraire, l'émotion parasite, qui est souvent apprise dans l'enfance, permet de s'adapter à l'environnement, d’y survivre, même de (croire) le contrôler et d'extorquer des signes de reconnaissance. C’est pourquoi l’émotion parasite est aussi appelée « émotion racket ». Face à une personne qui exprime un sentiment parasite, les autres vont se sentir agacé.es, voire manipulé.es.
« La joie est une émotion folle et éphémère »
(Charles Pépin, philosophe et romancier, né en 1973)
Les philosophes ont tour à tour tenté de donner une définition de la joie :
Elle équivaut à une euphorie, un état de grâce proche de l’enthousiasme qui permet d’accéder finalement à une forme de sérénité.
Elle augmente les forces à travers la réalisation des désirs.
Elle peut être paisible et peut être liée à la possession d’un bien.
Elle donne la force de supporter le côté tragique de l’existence humaine.
Elle correspond à un accomplissement, une réussite qui donnent un sens à l’existence humaine.
Elle est liée à la liberté d’agir, d’aimer et de fonder son bonheur.
Certains distinguent la joie et la raison, la joie et le plaisir, d’autres au contraire les mettent ensemble. La joie est souvent rattachée également aux notions de bonheur et d’espérance.
La joie est citée dans différents contextes : la philosophie, la littérature, la religion. Ici elle est abordée sur le plan psychologique.
La joie est une émotion liée au présent ou au futur immédiat. Le sentiment de plaisir exprimé par le rire ou le sourire soulage les tensions et l'excitation provoquée par les situations agréables. Il est agréable de la partager. Ce partage décuple le sentiment de plaisir.
Si le rire et l'émotion concernent le présent ou du futur immédiat, nous pouvons aussi revivre les moments heureux du passé et en ressentir encore du plaisir.
En revanche, rire ou sourire peut correspondre à une émotion parasite quand il s’agit d’une réaction défensive face à un moment douloureux.
Ce rire qui sonne faux est parfois appelé « rire du pendu ». Il cache de la douleur, de la souffrance, sans mise à distance. Le rire est alors sans joie, il n'a pas de rapport avec la situation.
Si le sens de la dérision peut permettre de prendre du recul et de digérer les événements, c’est différent de rire aux dépens des autres car c'est se mettre en position haute vis-à-vis de ses semblables : le rire n'est pas alors une manifestation de joie authentique mais une façon de prendre le dessus.
Selon l’analyse transactionnelle, la joie est une des quatre émotions fondamentales et universelles avec
la peur,
la colère,
la tristesse.
Isabelle Trébucq
Psychopraticienne
Novembre 2024
Sources :
Le grand livre de l’analyse transactionnelle, France Brécard et Laurie Hawkes, éditions Eyrolles, 2008
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