Souvent rattachée à la Gestalt thérapie, elle est empruntée au psychodrame et est utilisée dans d’autres approches.
« Le client volontaire prend place sur le « hot seat » (siège brûlant) et il imagine un protagoniste, installé sur une chaise vide placée en face de lui.
Au lieu de parler de son père violent, le client l’imagine donc ici présent, assis face à lui, et il lui adresse directement la parole, laissant libre cours à l’émotion qui émerge.
A l’invitation du thérapeute, il peut changer de place et répondre comme s’il était le père, entrant dans un dialogue imaginaire, souvent intense.
Le partenaire peut être une personne, mais aussi une partie du corps ou une idée abstraite : ainsi, le client peut faire dialoguer son besoin d’aventure avec son besoin de sécurité…
Cette mise en scène évite les réflexions générales, les commentaires rationalisants. Il est très différent de déclarer « mon père était très sévère et me maltraitait » et de lui crier à la face « tu es un s*** et un lâche ».
La chaise peut être remplacée par tout autre objet symbolisant l’absent : un coussin, un vêtement, des lunettes, un livre, etc... »
(extrait du livre « à quel psy se vouer », sous la direction de Mony Elkaïm, chapitre « la Gestalt Thérapie aujourd’hui » par Serge Ginger, Seuil, 2003)
Elle permet notamment de travailler sur des situations passées qui ont encore un impact dans le présent et de favoriser un processus de deuil.
Elle génère souvent des émotions intenses et doit être accompagnée par un professionnel de la relation d’aide.
Isabelle Trébucq psychopraticienne
Janvier 2021
Source image : unsplash.com 21/01/2021
Comentários